DESCRIPTION DES PRINCIPALES ACTIVITES :
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Sphinctérotomie endoscopique :

    Derrière ce nom barbare se cache l'examen des voies biliaires ou pancréatiques par endoscopie.
    Je pratique cet examen sous anesthésie en salle d'opération avec un appareil de radio mobile, dans les Cliniques Sainte Marie et Saint Joseph. Il est donc nécessaire de prévoir une consultation de préanesthésie 30 jours au plus et 2 jours au moins avant l'examen.
    Contrairement aux gastro et coloscopie, il s'agit d'un examen à risque, même s'il est parfaitement réalisé. Son indication doit donc être soigneusement pesée. Elle sera toujours à visée de traitement avec un diagnostic préalable précis posé par la clinique, l’échographie transcutanée, l'écho-endoscopie ou la Cholangio Pancréatographie IRM.
    Il consiste à introduire un endoscope spécial à vision latérale par la bouche jusqu'en face de la sortie des voies biliaires et pancréatiques appelée la papille. On introduit un petit tuyau de plastique armé d'un fil guide très souple dans le canal choisi, ce qui est plus ou moins difficile, voire impossible. Dans ce dernier cas, si l'indication le justifie, je peux avoir recours à diverses techniques moins habituelles.
Une fois dans les voies biliaires, j'injecte un produit radio-opaque qui permet d'apprécier les lésions éventuelles. En général, pour traiter il faut couper la papille de dedans en dehors grâce à un fil métallique conducteur inclus dans le tuyau. Il y a alors un risque imprévisible de saignement. Il est habituellement possible de le stopper par coagulation avec le fil ou par injection d'adrénaline. Une perforation est également possible mais exceptionnelle avec les méthodes modernes. Elle se résout le plus souvent sous aspiration et antibiotiques mais une intervention peut être nécessaire.

 

En fait, le risque majeur est la pancréatite aiguë. Une technique parfaite et non traumatique en diminue la probabilité mais ne l'annule jamais et il n'y a pas de moyen médicamenteux de la prévenir. Elle est d'autant plus fréquente que les voies biliaires ne sont pas dilatées, qu'il s'agit d'une femme, que le sujet est jeune, que le pancréas est sain et qu’il s’agit d’une dyskinésie oddienne. Sa gravité est variable, d'une douleur modérée le lendemain jusqu'à une forme majeure nécrosante, éventuellement mortelle malgré la réanimation. La pancréatite peut être partiellement prévenue dans les cas dangereux par la pose d’une prothèse pancréatique transitoire.

On peut remplacer la sphinctérotomie par une dilatation au ballonnet qui permet de récupérer au bout de quelques mois une fonction normale du sphincter biliaire. Elle nécessite que les calculs ne soient ni trop gros ni trop nombreux. Grâce à une dilatation brève, je n’ai jamais eu de pancréatite sévère.
Après la sphinctérotomie, on peut procéder au traitement prévu, soit extraction des calculs grâce à un panier ou à un ballonnet, voire après écrasement ou introduction d'une prothèse (tuyau) plastique ou métallique expansive pour laisser passer la bile malgré un rétrécissement ou  permettre le tarissement d'une fuite biliaire post opératoire.

Une toute nouvelle méthode, très astucieuse, consiste à dilater au ballonnet, la papille et le cholédoque pour permettre au calcul de sortir, en élargissant le passage, plutôt que de l’écraser. Elle peut déclancher des saignements, parfois retardés.
Les opérations par le canal pancréatique (le Wirsung) sont sensiblement plus délicates et moins fréquentes. Elles concernent essentiellement les pancréatites chroniques et les faux kystes.
Je pratique aussi diverses autres interventions bilio-pancréatiques mais l'indication en est beaucoup plus rare, comme la résection de la papille dans les tumeurs bénignes.
    La durée de l'intervention est très variable, de 30 à 90 mn habituellement.
    La durée de l'hospitalisation dépend de la maladie mais est, habituellement, de 2 à 3 jours.
    La tarification est de 192€ pour l'opacification biliaire ou pancréatique, 268,8€ pour un changement de prothèse, de 313,5€ pour une sphinctérotomie et de 404,8€ pour la pose d'une prothèse. La prise en charge est de 100%.

            Il est également possible de drainer des faux kystes pancréatiques à travers la paroi duodénale ou gastrique, sous anesthésie, avec un risque certain mais inférieur à celui de la chirurgie ouverte.

 

Mis à jour le 21/10/12